1.8.11

Danse avec la mort

 Si tu t'ennuis plus tard                      
Toi, elle et ton pétard



 Retires tes fringues avec joie 
Et baises sur ma tombe avec moi

31.7.11

Levi-Tation


En lévitation de vie
Il git sans esprit
Sur le trottoir de sa conscience
La noirceur de sa consistance
Et même la familiarité dans le langage
Ne le rend pas moins sage

Je ne suis rien dans le cosmos des lettrés,
Je suis repu de mots que je jette aux papiers
Je suis chien contre la nuit
Je suis brebis marginale de l’ennui


Je suis esprit prisonnier d’un corps
Je suis à pieds joins dehors
Je suis mon propre échappatoire au matérialisme
Je suis l’aube et l’aurore de mon cataclysme

La bataille


17 novembre, le noir de ma nuit
Épais qu’il était, un tranchant d’épée
Brouillard dense qui danse en mouvance
Un surplus de gouache qui s’étale en tache
C’est la mort qui l’a prit en balafrant ma vie


C’est une cicatrice d’amour noircie par Gabriel
Archange n’approche pas de mes phalanges
Ou je broierai tes os de mes oripeaux
J’ai le blues d’un noyé, et le sel d’insomnie
Ovni effrayé qu’il croit avoir surprit

28.7.11

Spleen Nocturne

La profonde route de l'ennui
Transcendant l'homme dans l'oubli
Celui de lui même, plus jamais il ne s'aime
Traîne son esprit dans mille contrées
Toutes sans rapport aux sens éloignés

Métaphysique de son existence
Qu'il vit comme une pénitence



La mort de ne l’effraie plus
Aujourd'hui il sait
Qu'elle ne sera jamais vaincue
Alors il chemine sans cheminée
Fulmine malignement sur le pavé

Une clope au bec, les poches à secs
Jouant à chat pour tenter de l’éviter

La nuit

Ai je mérité cette âme
Comme je hais cette femme
Dont la vague me possédant
Me fait chialer de toute mes dents

Il reste tant de temps Monsieur
Pour la liberté aux cieux
Coupable,condamné, le sursis est finit
Pour l'éternité, d'en bas jusqu'ici


Écrit avec hâte à l'encre de rate

Je raye le papier, de mes nuits, il est roi
Entre les substances et le broyage du «moi»

Vague à l’âme

Je veux que tu noies ma peine
A coups de pelles si tu préfères
Même un marteau ferait l'affaire
Désosses à la lame mon corps
Jettes le par dessus bord



Pour que la vague sur l'âme

Se broie et se noie 
Qu'adviennent enfin mes choix



Au dedans

J'arrive aux frontières de la solitude
J'ai ouvert l'arrivée de turpitude
C'est une tempête de l'âme
Hargneuse comme la pire des femmes


Au bout c'est pas la joie
Toi et ton gros cœur gras
Se tiendront par la main
Devant le jugement de demain
Poète en herbe au sens figuré
J’écris ces mots en eaux apaisées
Tentative de transcendance future
Ne faire qu'un avec l’écriture
Et sur les chemins barrés de barbelés
S'étale la barbarie de mon être répugné
Qui endure les souffrances en mouvances
De ma conscience et de sa consistance
Immatérielle est elle
s’étalant au pluriel

Sur des kilomètres 
Étreint d'entrain galopant
Des sables qui m'attirent en dedans.